Bon, on peut considérer ce billet comme le récap'13, comme le billet du début de la fin (ou de la fin du début).

Avant l'oral, il est peut-être temps de dresser un petit bilan, non ? Ouais, ça peut être sympa. On va essayer de pas tomber dans le larmoyant, en cette période charnière du projet.

 

Bref, pour commencer, on peut dire que c'était sympa. On a bien rigolé, et c'est l'essentiel. Notamment lors des phases « bricolage », des cristaux et des lentilles surtout. Le projet a été mené à bien, on a fait ce qu'on voulait faire, et malgré des imperfections, on est satisfaits de ce qu'on a fait.

Et même si des fois ça ne marchait pas, « nous étions tristes » (…) mais on a toujours repris le cap. C'est ça un projet, il y a des hauts, des bas, des milieux et des on-sait-pas-trop-où-on-est.

On a appris (et inventé) pas mal de mots (le blog a bien aidé) : reslum (relation résistance-luminosité), cristou (expérience du cristal tournant), mesurimer (réaliser la mesure d'un objet au microscope optique grâce au logiciel Mesurim), extruder (ça existe), j'en passe.

 

On a appris pas mal de trucs (même si on a mis un peu de temps avant de les comprendre !), diffraction, phénomènes d'interaction lumière/matière en général.

Mais aussi tout ce qui est architecture du projet : phases de réflexion, de bricolage, de bilans, de propositions, de continuité.

On a aussi rencontré pas mal de monde : des chercheurs (ceux du CEMHTI, trois chercheurs en particulier, et le laboratoire tout en entier ensuite) qui nous ont aidé dans notre projet, des professeurs à la faculté de sciences d'Orléans, mais aussi des professeurs de prépa à Pothier. Nous les remercions tous. L'immense majorité du dossier provient des informations qu'ils nous ont prodiguées.

 

On a participé à des manifestations scientifiques aussi (« scientifiques » à notre niveau bien entendu) : la fête de la science, les rencontres jeunes chercheurs. On a présenté notre projet à des « visiteurs », des professionnels mais aussi des gens à qui il a fallu vulgariser le tout, et même (n'est-ce pas Yohann) des enfants.

« On veut refaire une image des billes des billes avec des mesures électriques.

- Oui mais à quoi ça sert ? On les voit les billes !

- … (réflexion intense) on fait comme si on les voyait pas, on veut juste en refaire une image.

- Vous faites comment ?

- On mesure la lumière renvoyée. »

Pas toujours facile de trouver les mots.

 

Notre projet s'inscrit dans plusieurs cadres désormais (plusieurs concours), celui des Olympiades de physique, mais aussi celui du concours C.Génial, et pourquoi pas au Google Science Fair, mais ça reste à voir pour l'instant.

 

Et maintenant ??

Plusieurs choses.

Déjà, gros travail sur l'oral des olympiades. C'est très important, il faut encore qu'on révise le concours est dans une semaine.

On doit dire « l'important, c'est de participer », et c'est vrai, mais c'est quand même mieux quand on gagne, et on veut tout au moins passer en national. C'est l'objectif depuis le début de toute façon. A nous de travailler pour mettre toutes les chances de notre côté.

Et après les olympiades ? Ou pour les olympiades nationales ?

The show must go on !

On a encore pas mal de choses à exploiter, pour continuer le projet. Notamment (et ce n'est pas un petit morceau) les défauts dans les cristaux. Car on avait cette idée en tête depuis le début : retrouver les défauts dans nos structures. Dans l'expérience des billes, si on peint une bille en rouge, qu'observera-t-on ? L'identifiera-t-on dans la surface ? Le cristal d'alu a été conçu pour pouvoir ajouter ou enlever une tige, on pourra alors comparer avec les résultats sans défaut !

Et bien d'autres choses encore ! On peut toujours améliorer quelque chose.

On est bien passés de ça :

(une des premières photos, l'année dernière, de la première expérience)

… à ça :

(une des dernières photos, expérience du cristal tournant)

 

 

Sur un plan plus personnel (et je vais m'exprimer en mon nom puisque je ne suis pas mes camarades), j'ai adoré faire tout ça. On se rajoute pas mal d'heures mais je ne considère pas ça comme du travail mais comme un plaisir (oui bon sauf quand ça marche moins mais ça apporte du challenge - après on va dire que je déprime). Je pense que ça m'a conforté dans mon choix de faire de la recherche plus tard. De la recherche fondamentale pourquoi pas.

 

Enfin bref, je ne sais pas si dire « peu importe le résultat » serait honnête, mais c'était coule, comme de la paraffine.

Et ce n'est pas fini !