Olympiades de physique au Lycée Pothier

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Expérience des billes

Retrouver la surface des billes par un phénomène d'interaction lumière/matière

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Monday 2 January 2012

Expérience des billes 9

Expérience des billes, essai n°9

01/01/12

 

Bon et bien c'est reparti, comme « à l'époque » (cet été) j'ai fait l'expérience des billes le dimanche soir, en écoutant la radio, et, par ma chandelle verte, ça n'a pas été de tout repos.

 

J'aurais aimé commencer par des reslum mais non, une fois n'est pas coutume, un pan de notre montage s'est désolidarisé du tout, entrainant un regrettable, non seulement retard, mais aussi travail de raccommodage avec du bon vieux scotch.

Mais que s'est-il passé ? Lorsque j'allumais le multimètre, le courant ne passait pas. J'ai pensé à la pile du multimètre, que j'ai démontée puis remise sans changement aucun. J'ai regardé dans tous les sens le long des fils si rien n'était rompu, et non, rien. C'est par hasard que je me suis rendu compte qu'il y avait, à l'intérieur-même des fils de plastique protégeant le fil conducteur, un faux contact. Dû à je ne saurai jamais quoi. Donc ce faux-contact, il a fallu l'enlever, et donc j'ai essayé de solidifier le plus possible (au scotch) le seul endroit qui permettait au faux contact de s'en aller.

C'est, on le voit, relativement peu esthétique. Il faudra régler le problème à la rentrée.

Alors on ne peut absolument pas déplacer le montage sans retrouver le problème. Donc les reslum sont restées au même endroit, ce qui provoque évidemment un écart relatif plus important, mais bon bref, puisqu'on retrouve :

L en lux et R en kiloohm, 6,1% d'écart relatif il fallait s'y attendre car il y a beaucoup moins de mesures que d'habitude.

 

J'ai ensuite procédé à des essais avec une bille de diamètre 5, une bille de diamètre 3 puis une bille de diamètre 5 mm, sur une ligne.

J'ai abandonné l'idée des rampes parce que :

1. Les rampes auraient modifié la luminosité de la surface.

2. C'est autant voire plus galère que sans rampes.

3. De toute façon ce n'est pas une bonne idée parce que si l'on veut passer au-dessus de chaque bille pile, il faut qu'elles soient bien alignées, mais, dans la rampe, la bille de 3 serait soit trop à gauche soit trop à droite. On ne peut pas utiliser de support incurvé parce qu'on éclaire par en-dessous.

 

Je vous épargne la difficulté d'aligner des billes sur un support en verre plat, mais ça m'a pris un certain temps. Des fois ça tient puis ça retombe, il faut alors prendre dans ses doigts les billes de quelques millimètre, enfin bon.

Déjà 6 pages dans word, et je n'ai encore rien dit… Donc les résultats :

 

 

 

Oui deux essais parce que comme ça on est sûrs. Alors dans tout ce schmilblick, qui est qui ? Il faut d'abord savoir que j'ai relevé les millimètres pour lesquels la photorésistance était pile au-dessus de la bille.

Essai 1 : - 5 - 3 - 5 à respectivement 11 - 20 - 30 mm

Essai 2 : - 5 - 3 - 5 à respectivement 14 - 23 - 34 mm

(L'écart de 1 millimètre de plus pour la dernière bille provient du fait que celle-ci a bougé et qu'il a fallu que je la remette).

 

Qu'en conclure que croire que penser ?

Les résultats de la dernière fois semblent être confirmés, à savoir que pour une bille de 5 on a une colline, disons une petite montée, avant le pic, et que pour une bille de 3 on n'a rien, et même (pire que rien ?) on a le minimum de luminosité. La photorésistance est suspendue à la même hauteur que la dernière fois (je dirais 6 mm au-dessus de la surface de la boîte, à vue de nez, peut-être un peu plus). Cela vient-il de la hauteur de la photorésistance ? Je le crois.

 

Comme on ne fait jamais les choses à moitié, j'ai pensé que si on descendait la photorésistance, on percevrait peut-être la lumière renvoyée par la bille de 3 mm, bien que sa distance focale soit passée. Donc j'ai descendu la photorésistance d'un tout petit peu, la retrouvant à un petit peu plus de 5 mm, elle était vraiment tout proche des billes de 5.

 

 

Les résultats sont à peu près similaires, sauf que :

1. Les pics des billes de 5 sont plus grands (c'est normal je suis plus près, cependant leur distance focale étant de 1,25 mm n'est-ce pas un peu bizarre ?), l'un est plus grand que l'autre je ne sais pas bien pourquoi, je pense que pour l'autre je n'étais pas pile au milieu mais un peu avant ou après à chaque fois, rappelons que j'y vais millimètre par millimètre.

2. On arrive (peut-être) à voir la bille de 3 mm, qui forme un mini-donjon, à 24 mm. Est-ce dû aux incertitudes du montage (qui ont grandement baissées avec le nouveau matériel) ou est-ce vraiment dû à la bille qui renvoie la lumière ? Je ne sais pas du tout. Je crois que c'est trop infime pour être significatif.

 

A cet instant, il se faisait tard, les 3 billes sont tombées donc je n'ai pas fait de deuxième essai.

Pour finir, j'ai juste positionné la bille de 3 sur la boîte, et j'ai mesuré, en essayant d'être bien au-dessus, la luminosité renvoyée. Bilan :

Bon ça se confirme la distance focale de la photorésistance est plutôt autour de 3,5 à peu près (je ne pouvais pas mesurer précisément la hauteur), et quand on est plu loin on tombe rapidement à des mesures basses.

 

Bilan hivernal de l'expérience des billes

Les derniers résultats sont cohérents, on ne voit pas la bille de 3 mm, sauf si on est très près (sa distance focale étant à 3,75 mm).

On voit bien à chaque fois la bille de 5 mm, sa douve, sa colline jusqu'au donjon, mais pourquoi a-t-on plus de luminosité quand on est tout près que quand on est un millimètre au-dessus ? Sa distance focale étant de 1,25, si on suspend à environ 6 on est censés voir plus qu'à 5 virgule quelque chose non ? Cela vient-il de la taille du capteur, qui fait la moyenne de plusieurs points en une surface, donc le point focal de la bille de 5 est moyenné ? (3x4=12mm²)

 

Et tout cela soulève un autre problème : si on part du principe que ces mesures sont bonnes, que dire des cartos faites cet été ? On est partis, pour l'identification des billes, du fait qu'un petit pic correspondrait à une bille de 3 mm, mais si on ne voit pas les pics des billes de 3 ça ne correspond pas. Donc on ne peut pas identifier puisqu'on a des pics très proches qu'on ne peut pas attribuer à une bille de 3 (parce qu'on ne les voit pas) ni à des billes de 4 ou 5 (parce que si le pic correspond au centre de la bille, les billes se chevauchent donc ce n'est pas possible). Ou alors la hauteur de la photorésistance permettait-elle de voir les billes de 3 ? Qui est qui ?

Voilà, que de questions sur lesquelles il faudra se pencher à la rentrée.

Vos commentaires ?

 

Ainsi commence 2012.

Tuesday 27 December 2011

Expérience des billes 8

Expérience des billes, essai n°8

26/12/11

 

Hier, me réveillant d'un profond sommeil éreintant, je me suis fait à l'idée qu'aujourd'hui « je ferai l'expérience des billes ». Et c'est ce qui est arrivé. Je ne pensais pas avoir à refaire une expérience des billes, mais voilà que si. Je fus, un instant, épris d'une petite nostalgie pour ces belles soirées de juillet où je mesurais la luminosité d'une surface. On s'occupe comme on peut, non ?

Toujours est-il qu'après cette introduction pas du tout romancée, j'ai choisi de faire comme pour le montage du cristal de verre : un journal, et noter, minute par minute, ce qui se passe. C'est plus rigolo, voilà la principale raison.

 

14h54 : C'est parti. (Remarquons que je m'y prends tard, je l'ai remarqué aussi, et ça aura son importance par la suite, mais disons que c'est comme ça).

14h56 : J'ai fermé les volets, j'ai dit adieu au Soleil (remarquons deux choses. La première : je ne me faisais pas d'illusions quant à la durée d'une telle expérience, la deuxième : ça ferait un beau titre de roman).

A la faible lueur d'une (bougie ?) LED (il faut savoir vivre avec son temps), je commence.

14h57 : reslum !

15h23 : Fin des reslum, j'ai speedé. Je croyais autrefois que les reslum étaient le plus ennuyeux à faire, mais j'ai découvert que non, on y reviendra.

15 mesures, la relation du jour :

Avec L en lux et R en kiloohm.

Les photos, les photos !

 

On voit donc ici le nouveau montage, je n'en ai pas encore parlé pour ménager le suspense, mais je vais me rattraper.

Car, je l'avoue, j'ai triché : j'avais étalonné le montage avant Noël, le 24 décembre à 18h.

 

Flash-back

J'ai attaché le « crayon-rouge-d'étalonnage » sur le bois, et non sur la tige filetée, il ne tenait pas (c'est Speedy qui m'a dit de faire comme ça).

 

Voilà, on a vu le montage sous toutes les coutures.

Résultat de l'étalonnage : 1 tour de manivelle permet d'avancer de 1 mm (rappelons que l'ancien, 1 tour = 6 mm). C'est pas très étonnant la tige filetée est plus petite, et les constructeurs, logiques, ont dû faire un pas de vis de 1 mm. Bref en tout cas l'étalonnage est fait.

Avant de commencer les mesures, il faut signaler plusieurs petites choses par rapport au nouveau montage.

1/ Il est lourd, parce qu'il y a plus de bois, donc le pied d'optique est un peu frêle, et il chavire un peu si on secoue trop la manivelle, ou si on touche un peu le montage. Il aurait peut-être fallu un pied d'optique plus grand et lourd.

2/ Il est plus précis que l'ancien. Une fois en place, (sauf si on le bouscule et le pied chavire), il ne bouge plus, il reste bien propre, contrairement à l'ancien.

3/ Sa faculté de ramener la photorésistance en arrière (que l'autre n'avait pas) entraine un frottement entre les tiges aux extrémités et le bois, provoquant parfois un décalage entre les deux tiges, car lorsqu'on tire une seule des deux vient. Il faut donc enlever ce décalage, à la main, ce qui peut entrainer à son tour un décalage dans les mesures car le pied d'optique peut bouger (je craignais que la photorésistance change de place en ramenant les deux tiges au même niveau mais ça n'est pas le cas, la tige filetée principale tient vraiment bien et donc la photorésistance reste stable).

Bon déjà 6 pages dans word, hâtons-nous.

 

Retour vers le futur de l'époque de l'étalonnage, du présent de l'époque de l'expérience et du passé par rapport à maintenant

15h29 : Les reslum faites, j'ai testé encore un peu le matériel pour mettre en évidence les points explicités plus haut.

15h34 : Mise en place du montage : je monte le matôsse© sur des encyclopédies et des BD pour qu'il soit pile à la bonne hauteur, je scotche le papier millimétré, etc.

16h07 : Montage mis en place. Prise de photos.

16h17 : Pause chocolat.

16h28 : Reprise

16h39 : Après le quadrillage de la copie double, éclairé uniquement par la lampe de l'expérience, c'est parti pour une cartographie 3D d'une monocouche composée de billes du même diamètre (5 mm).

Mais, comment fait-on une carto ?

C'est simple, ça tient en un petit programme de calculette (ti).

 

0=>A

While A<19

A+1=>A

On commence à zéro, on regarde le multimètre, on prend un crayon et on marque la mesure sur la feuille. On pose le crayon et la feuille et on tourne la manivelle, on fait un tour (quatre mouvements de poignets en moyenne), on reprend le crayon et la feuille et on marque la mesure. Le tout 21 fois. Une fois arrivé à la 21ème, on revient en arrière en comptant bien chaque tour (21-20-19-18-…). Arrivé à 6, on règle le matériel pour que les deux tiges soient au même niveau en faisant attention à ne pas faire bouger le montage. On réitère cette opération de réglage arrivé à 0. Puis on se penche, on ferme un œil, et on décale le montage d'un millimètre, suivant le papier millimétré.

End

 

17h47 : Surprise ! Les piles du multimètre sont HS.

Evidemment, je n'ai pas de piles de ce type en rab. Je récupère donc la pile de mon vieux talkie walkie, et c'est reparti, en plein milieu des mesures c'est quand même pas de bol (à la 10ème ligne sur 18, c'est les nouvelles piles, peut-être que ça changera quelque chose… On verra).

18h32 : Fin de la cartographie. 18x21 mm.378 mesures. Pause.

Les résultats :

Bon alors on voit bien quand il y a des billes, avec, pour caractériser les billes de ce diamètre, une colline avant le donjon : on voit leur approche. Même si c'est pas toujours très clair.

18h40 : Reprise

18h54 : Pour la carto monocouche même diamètre plus un défaut, j'ai posé la bille de 3 mm au milieu des grandes de 5 mm. La feuille est quadrillée, le montage prêt.

18h56 : C'est parti pour la carto 2.

19h35 : Pause manger.

20h07 : Reprise.

20h35 : Fin de la carto 2. 12x22 mm (Ce qui fait 642 mesures en tout).

Je ne sais pas si on voit grand-chose. On arrive à voir quelques grandes billes. J'ai arrêté seulement à 12 mm parce que le pied d'optique avait (trop) bougé quand je remettais les tiges au même niveau.

J'avais placé la bille de 3 au milieu des autres en espérant qu'elle fasse un pic sans bosse, une montagne. Or il semble que pour une photorésistance située à cette hauteur, la bille de 3 mm ait son point focal passé depuis pas mal de centaines de nanomètres car, au lieu d'un pic, il y a un creux, une minidouve (on le voit en plein milieu).

 

Je ne sais trop qu'en conclure.

Je dirais que :

1/ Dans l'ensemble, on a montré que pour une photorésistance située à une hauteur identique, les pics correspondant à une bille de même diamètre se ressemblent : une colline avant la douve.

2/ Paradoxalement, au-dessus d'une bille de 3 mm, le défaut, c'est l'endroit qui comprend le minimum de luminosité : le point focal de cette bille est passé et la lumière est renvoyée dans toutes les directions. Pour les cartographies précédentes, la photorésistance était suspendue à une hauteur permettant de voir les pics correspondant aux trois différentes billes, à mon avis… Mais on a réussi à voir le défaut dans l'échantillon.

3/ Le nouveau montage a des avantages et des inconvénients, plus précis mais plus long et plus galère à maintenir.

 

20h44 : Fin du rangement. J'y ai passé un peu moins de 6h, et j'espère que ça a été fructueux (à l'époque j'ignorais ce qu'allaient donner les résultats, je ne tape les 600 mesures sur PC que le lendemain).

Je ferai l'identification (par carto) bille/pic plus tard.

J'attaque ma 13ème page sous word, et c'est ainsi que je vais conclure cette expérience des billes, non sans un certain ventilateur d'air mitigé.

De toute façon, le montage, bien que plus précis, n'est toujours pas optimal et ne permet pas de voir un défaut dans une billes de 3 mm, il ne faut pas rêver. La photorésistance a une surface de l'ordre de 10 mm² (3x4 héhé), et ne permet donc pas de mesurer la lumière en un point. De plus, n'étant pas à une précision de 0,25 mm, on ne sait pas si on se trouve au-dessus d'une bille, pile, ou juste à côté, ou un peu plus à gauche, etc. Ce qui explique les toujours différents pics pour chaque bille.

Est-il nécessaire que je refasse des mesures ?

 

Un petit aperçu de mon excel :

 

Voilà !

Bon c'est fini, pour cette fois bien sûr. J'ai pensé que tout cela revenait un peu à essayer de dessiner la Joconde avec les dents. Mais enfin nos dents ont un bon coup de crayon.

Allez, salut ! Et rêvez de billes…

Sunday 18 September 2011

Expérience des billes 7

Expérience des billes, essai n°7

 

Bon, il s'agit peut-être du dernier billet sur l'expérience des billes. Je suis tout ému. Quelques photos pour commencer.

 

La « nouvelle » photorésistance fortifiée (par Yohann et non Vauban mais c'est déjà ça)

 

Le luxmètre qui n'a plus de piles

 

Photo de famille de l'expérience des billes : le pistolet à colle chaude, le luxmètre, le multimètre, le montage, les billes, les boys

 

La dernière expérience : cartographie 3D de la surface des billes

 

 

Je tourne le montage pendant l'expérience

 

Voilà pour les photos. Quelle émotion.

 

Mais passons aux choses sérieuses : les reslum (interrompues il est vrai par le problème de piles du luxmètre).

La relation du jour est :

 

 

 

4,5% d'écart relatif, L en lux et R en kiloohm.

 

Et c'est parti pour une petite carto 3D, 17*19 mm.

 

 

 

 

Conclusion : on retrouve une surface de billes, grâce à une luminosité plus ou moins contrastée. Mais on retrouve une surface. Pourquoi est-ce de moins en moins hétérogène ? Je ne sais pas. Mais on retrouve malgré tout des formes de billes.

La cartographie 3D est réalisée.

Voilà !

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